Nous sommes déjà au 20 ème jour du Tour de France cyclo et, sous la pluie, nous abordons le col de la Madeleine lorsque.... Au détour d'un virage, deux escargots de Bourgogne - ceux-là habitent c'est sûr, la Savoie - toutes cornes haut levées, semblent me faire signe (trois cyclos, devant moi, les ont évités !). Je ne réfléchis point...! M'arrête.... Les dépose sur ma sacoche, et me voilà reparti pour 24 kilomètres de montée. Je réfléchis...! Sûr qu'ils ont échappé à une mort certaine. Mais maintenant, ne sont-ils pas des émigrés ? N'ont-ils pas passé le col et ne les ai-je pas libérés de l'autre côté, deux kilomètres avant St Jean-de-Maurienne ? Savez-vous qu'ils n'ont même pas eu le temps de faire un tour de sacoche, moi qui en suis au 20 ème jour du Tour Cyclo ! |
Et ce malgré une lente montée, une heure d'arrêt au sommet pour me restaurer, une descente prudente et le temps de leur rendre la liberté dans la plaine. C'est vrai aussi qu'à près de 2000 m (1993 exactement) et par 4° centigrades, ils étaient quasiment rentrés dans leur coquille et leurs cornes ne sont guère réapparues qu'en traversant La Chambre. Entre nous... ne croyez-vous pas qu'ils m'ont aidé à trouver la montée de la Madeleine un peu moins dure, malgré des conditions atmosphériques désastreuses ? Claude BARDOT N°4961 de JOIGNY (Yonne) |