L'arrivée à un col élevé est souvent l'occasion de rencontres et de discussions enthousiastes et ce serait mentir que de nier la griserie éprouvée lors du franchissement d'un col de plus de 2000 mètres. Autant le challenge ainsi réussi est exaltant, autant le passage de certains cols peu marqués, bien que répondant à la définition du mot, ne laisse qu'un vague souvenir. Et pourtant, chacun des deux types de cols remplit le même rôle de liaison entre deux parties d'un itinéraire, entre un moment d'effort et un tronçon plus facile, entre deux paysages différents, entre deux communes et parfois deux populations dissemblables. L'émotion de la découverte peut se présenter à chaque franchissement et donner tout son attrait même à un itinéraire jalonné de cols secondaires. |
D'un aspect purement comptable, il faut avouer que l'approche de l'objectif des 100 cols incite, vers la fin de la saison, à calculer des itinéraires ''rentables'', reliant un maximum de cols en un minimum de kilomètres, et que la géographie de certaines régions favorise nettement la réussite du challenge. Mais avant toutes ces bonnes raisons, je vois dans l'accomplissement puis dans la poursuite du challenge ou plutôt de la plus belle des randonnées que représente la poursuite de la collection des cols, une occasion de partages et d'échanges, aussi bien avec des amis qu'avec des personnes rencontrées à diverses occasions. C'est dans cet état d'esprit et avec une émotion justifiée que je viens de rejoindre la Confrérie des "Cent Cols". Claude GOUBEAUX N°5198 de La BOISSE (Ain) |