Règle du jeu

Les cols à plus de 2000 mètres sont, en général, les plus difficiles mais, en revanche ils sont aussi (en général toujours) les plus beaux...

Il ne faut pas oublier que la "vraie" montagne, c'est la haute montagne, sauvage, impressionnante et souvent difficile. Cette difficulté n'est-elle pas, d'ailleurs l'un des attraits des ascensions de cols ? Il serait dommage de dévaloriser cette haute montagne et, à la limite, de se contenter de "taupinières"...

S'il n'y a, en France, que 24 cols de plus de 2000 mètres goudronnés, il y en a, en revanche et heureusement, beaucoup de ces cols goudronnés assez faciles à franchir dès que l'on admet qu'il est possible de marcher un peu, de s'arrêter pour se reposer et même de faire une étape au cours de l'ascension (à l'hôtel, pourquoi pas ? ce n'est pas interdit!). Par exemple le col Pelouse (74-2225) et le col de Plate (74-2359) accessibles depuis la station de Flaine par un chemin pierreux, peuvent l'être au cours d'une expédition comportant une étape dans cette station.

D'autre part, pourquoi se limiter à notre beau pays, la France ? L'un des buts du cyclotourisme n'est-il pas de faire, justement, du tourisme, d'aller voir ailleurs ! Il est possible, pour des coûts raisonnables d'aller franchir des cols étrangers dont de nombreux sont à plus de 2000 mètres sans s'éloigner beaucoup de chez nous (Italie du Nord, Suisse, Andorre, Espagne...).

Ne perdons pas de vue, d'autre part, que le règlement n'exige que 5 cols à plus de 2000 mètres par centaine...

Personnellement, après avoir longtemps rechigné à sortir du goudron, je préfère maintenant ces cols non revêtus. Il n'y a plus de voitures (à part quelques rares 4x4) et, en conséquence, il y a moins de monde, c'est plus sauvage et, même si c'est plus dur, on se sent mieux.

Bernard MIGOT N°844

de la FLECHE (Sarthe)