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 Sommaire de la revue N° 27 |
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C'est un souffle de vent,
qui nous rafraîchit pour quelques instants,
c'est un nuage,
qui, au détour d'un virage,
voile le soleil brûlant.
C'est se glisser dans l'ombre d'une forêt,
sur la route écrasée de soleil.
C'est savourer l'eau fraîche,
quand la bouche et la gorge sont toutes sèches.
C'est manger du bon pain au levain,
quand on ressent la faim
jusque dans les jambes soudain.
C'est retrouver les valeurs essentielles,
évincer le futile et le superficiel,
apprendre à connaître son corps,
à doser son effort.
C'est voir le village blotti au creux de la vallée,
surgir de la brume, qui soudain se déchire.
C'est découvrir un paysage de rêve,
au gré des lacets, qui s'élèvent sans trêve.
C'est tourner les manivelles et monter,
toujours tourner et toujours monter,
grâce à la force des jambes et à la volonté,
avec un sentiment de fragilité et de puissance,
goûter L'ENORME CHANCE
de côtoyer pics, glaciers et précipices immenses.
C'est, après la pause, s'abandonner aux caresses de l'air,
se jeter dans la descente,
osant à peine croire qu'on est venu à bout d'une telle pente.
C'est sentir le froid de l'eau,
sur la peau,
quand on descend le long du torrent.
C'est le bonheur de rouler à nouveau dans le Jura,
de sentir l'odeur de mousse et d'épicéa,
de se gaver encore une fois,
de tous les verts des prébois.
C'est observer l'oiseau surpris qui soudain, s'envole.
Ce sont les pensées et les émotions partagées,
le baiser échangé
en haut du col.
C'est le salut amical
du cyclo croisé dans le val.
C'est le plaisir de revivre les randonnées
lointaines
en compagnie des amis cyclos,
dans le décor familier de nos routes de plaines.
C'est sentir, palper, mesurer.
écouter, respirer la nature
pleinement,
passionnément.
Tourner les manivelles,
faire aussi un peu fonctionner sa cervelle :
C'est LE BONHEUR A VELO.
Colette ALLARD N°3691
de CHATELLERAULT (Vienne)