Au printemps, lorsque le vélo reprend du service après un hiver d’inactivité, les premiers tours de roues sont difficiles. Les premières sorties sont courtes, leur parcours en est plat. Petit à petit, kilomètre après kilomètre, pente après pente, les jambes retrouvent leur rythme. C’est alors que survient le passage rituel du « Col Cent ». Grimper le « Col Cent », c’est savoir qu’on peut affronter les premières ascensions. Passer le « Col Cent », c’est être capable de tenir suffisamment longtemps sur le vélo. Franchir le « Col Cent », c’est retrouver le plaisir de rouler en montagne. Le « Col Cent », c’est le passage obligé avant les grandes randonnées de l’été. Le « Col Cent », c’est la porte ouverte à tous les cols à venir. Le « Col Cent », c’est le seuil de la haute montagne. Mais où est-il situé ce « Col Cent » ? Inutile de fouiller dans le Chauvot. Le « Col Cent » est près de chez vous. Mais pas trop près tout de même ; en tous cas suffisamment loin pour vous montrer que les heures d’entraînement ont porté leurs fruits. Son altitude ? Variable pour chacun d’entre nous ! Il n’est pas très haut ; en tout cas suffisamment haut pour vous prouver que tous les efforts de début de saison n’ont pas été vains. Sa pente ? Pas très forte ; mais suffisamment inclinée pour vous rassurer sur les futures ascensions. |
« Col Cent » : c’est le surnom que j’ai donné à ce col qui chaque année me sert de test. Quand j’aperçois la pancarte de son sommet, je sais que je peux envisager de nouveaux horizons, de préférence escarpés. Il annonce l’ouverture de la chasse aux cols. Pourquoi « Col Cent » ? Parce que c’est un col franchi cent fois. Au cours de cent circuits différents. Accompagné de cent personnes différentes : de l’inconnu rencontré par hasard à l’ami fidèle compagnon de chevauchées fantastiques. Par cent circonstances différentes : seul luttant contre le vent du nord ou en groupe à l’occasion d’un rallye local. En cent conditions différentes : sous le brûlant soleil estival ou dans le brouillard de novembre. Il présente cent visages différents : de la douceur du printemps aux couleurs féeriques de l’automne. On en connaît chaque cent-imètre. Au fait, mon « Col Cent », c’est le col de Juvenet (07-0672). Eh, Monique, le « Col Cent » de Michel, c’est lequel : Banchet ou Fayet ? Et le vôtre, comment s’appelle-t-il ? Daniel Sauzet CC n°3752 |