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Pour en finir !

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Cette boulimie incessante du nombre finit par m'indisposer. Notre confrérie n'échappe pas à la règle, et je le regrette, car je pensais que nous avions des valeurs plus solidement ancrées.

Tout le monde comprendra bien évidemment que je veux parler ici du phénomène que nous connaissons actuellement, à savoir ce désir d'en rajouter sans cesse, ce besoin de privilégier la quantité par rapport à la qualité.

Car combien faut-il grimper de vagues cols, de vagues taupinières comme disait quelqu'un, pour égaler le plaisir qu'apporte l'ascension d'un classique de nos montagnes ? Et je souligne de nos montagnes, car il ne faut peut-être pas oublier que nous sommes des passionnés du vélo en montagne et que les cols, qui sont une partie déprimée d'une crête montagneuse, formant passage (Je cite ici le petit Larousse illustré de 1996) sont situés théoriquement en zone montagneuse. En fait, ce n'est plus tellement la partie qui est déprimée, mais plutot les cent-colistes qui voient s'en aller ce qui était un des fondements de leur confrérie.

Car à mon avis, il ne faut ni se leurrer, ni être tentés de tout amalgamer. Si, dans un premier temps, le fait de faire reconnaître de nouveaux cols était l'objet de vrais amoureux du vélo et de leur région, qui par ce biais voulaient, et ceci en toute bonne foi, la faire connaître et faire découvrir leurs routes habituelles, j'ai bien peur que ce ne soit plus toujours le cas. Le vélo étant devenu un vecteur économique important, quoi de plus tentant que de se faire connaître et d'attirer de nouveaux "clients". Et je n'ose même pas envisager qu'une personne se serve de notre emblème pour avoir sa photo "dans le joumal" et ceci à des fins d'élections locales.
Pour en finir ? puisque tel était mon titre, pour en finir, tout cela me fait penser aux parties de flipper d'autrefois où nous devions atteindre 5 ou 10 000 points pour gagner, actuellement il en faut beaucoup plus, les parties sont-elles plus belles pour autant ?

Pour en finir, les 100 cols ne sont qu'un jeu. Quel intérêt d'en avoir partout sur le territoire et de devoir en escalader 1000 ? et par conséquent devenir les 1000 cols. Gardons-nous de toute politique inflationniste. Un vrai cyclocoliste préférera toujours refaire le Galibier une 3 ème ou 4 ème fois, plutôt que de chercher une vague taupinière, Chauvot et double-décimètre en main.

Finissons-en donc. Chiche ? Sinon, je vous propose ce qui pourra être notre logo du 3 ème millénaire*.

Patrick GIRARD N°3753

de ROMANS (Drôme)




NDLR : (En l'absence de photo) Il s'agit du logo des C.C. avec "MILLE" à la place de "CENT"...

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