 Page 16 |
 Sommaire de la revue N° 27 |
Page 18a |
|
Appelés "pigeons-voyageurs" par notre club, car nous roulons plus souvent en solitaires, loin et même parfois très loin, qu'avec les amis de notre clocher, nous voulions une fois dans l'année voyager... Mais SANS LES VÉLOS ! Voyage de noces oblige... Je ne vous dirai pas de combien d'années... Nous sommes donc partis un beau matin de février, sur un long courrier, pour aller découvrir nos lointains départements, Guadeloupe et Martinique, armés uniquement de nos valises et de nos appareils photos. Extra, les 30°C air et eau. A déguster sans retenue, nuit et jour ! Super, les visites en voiture, en bus, en bateau et même en stop ! Mais tout de même, quels regards d'envie sur les quelques valeureux Antillais amoureux de la petite reine, s'entraînant à toute heure sur des routes pourries, bondées de circulation... |
Alors, n'y tenant plus, et pour ne pas rester avec des jambes qui fourmillaient, nous avons loué des VTT, et attaqué la seule route "possible", la route de la traversée (qui relie la baie de Pointe-à-Pitre à la Mer des Caraïbes). De plus, elle nous permettait de récolter l'unique col de la Guadeloupe, à 769m s'il vous plaît : le COL DES DEUX MAMELLES, qu'il faut mériter sous la cuisson d'Hélios ! Pas de regret d'avoir capitulé et cédé à notre passion. Depuis le Pont de la Rivière des Goyaves, jusqu'à Morne-à-Louis, en passant par la Cascade aux Écrevisses, les dénominations créoles ont bercé nos oreilles et grâce à la lenteur du rythme de la montée, chaque essence de la végétation tropicale s'est offerte en détail à nos yeux émerveillés. Non, vraiment, nous ne pouvions pas le laisser, ce col solitaire, nous l'aurions regretté tout le reste de notre vie de cent cols ! Evelyne BOUTHORS N°2044 de CHAMBERY (Savoie) |