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"Mon maître à penser est le réel"

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Etre Secrétaire Général d'une association vivante et forte de plus de 3.500 membres actifs (près de 4.900 inscrits depuis 27 ans) implique un engagement certain, et des prises de décisions constantes. Sachant qu'aucun n'acte n'est neutre, notre action génère des retentissements plus ou moins forts dans la sensibilité de chacun des adhérents.

Pour vous expliquer comment fonctionne notre prise de décision, j'ai écrit ce petit édito. Il se veut amical et humain, tourné vers l'avenir. Il est préparé en décembre 98 dans un site merveilleux, favorable à la réflexion (l'abbaye de Puypéroux, en Charente). Un lieu de paix et de ressourcement.

Il est destiné surtout à ceux qui n'acceptent pas une décision majoritaire et qui par bonheur nous le font savoir, souvent avec amitié et délicatesse, quelquefois avec humour, toujours avec franchise.

Leur point de vue est toujours entendu et nous essayons d'en tenir compte. Mais nous appliquons strictement la règle démocratique, même si notre avis, qui pourrait être déterminant, est minoritaire. Par ailleurs il est de tradition dans la Confrérie de toujours répondre, sous une forme ou sous une autre à ceux qui s'expriment.
Ce n'est pas par hasard si j'ai pris comme titre la superbe réflexion d'André ROCHAIS, fondateur de "Personnalité et Relations Humaines".
En effet, la réalité de notre Confrérie m'est présente 365 jours par an. Le courrier, le téléphone, les encouragements, les critiques, ne me laissent pas le loisir de rechercher la quadrature de notre écusson. Mon souci, ma responsabilité acceptée est de répondre aux attentes multiples, diverses et contradictoires.

Il n'est pas important pour moi d'avoir raison, il est essentiel pour la Confrérie que la majorité des cyclotouristes, trouvent ici ce qu'ils recherchent et qu'ils soient écoutés.

Je crois en effet et définitivement, je l'espère, au développement de la personnalité humaine. Il est au centre de ma vie et reste un des axes qui conduit mon action. Alors quand deux ou trois fois par an, un cyclo, ne souhaitant plus faire partie du club, n'est pas d'accord avec une décision, je l'accepte volontiers. Il m'est impossible d'aider cet interlocuteur à régler avec discernement son propre problème, qui souvent n'a rien à voir avec la Confrérie. Si cette décision lui permet d'être mieux sur son vélo, il a raison.

Responsable avec Jean et René d'une partie de la vie du Club, je continue mon chemin serein et confiant, fort de votre soutien permanent et quasi unanime. Merci.

Henri DUSSEAU


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