Ca y est ! le centième col est franchi Je pose un pied, descend de mon vélo et le range dans le fossé. Je me couche dans l'herbe, les doigts de pieds en éventail. Je profite du soleil et de la petite brise fraîche. Dans le ciel, des vautours fauves font des ronds. Eux, pour monter les cols, ils n'ont qu'à écarter les ailes et profiter des courants ascendants. Plus bas, dans les éboulis, des izards crapahutent, ils sautillent d'un rocher à l'autre avec une facilité déconcertante. Encore dessous, dans la prairie, les marmottes sont installées, certaines d'entre-elles jouent, d'autres, comme moi, sont couchées, elles dorment au soleil. Seule une est debout et scrute l'horizon. Tout d'un coup, elle pousse un sifflement strident, les joueuses s'éclipsent dans les terriers, les dormeuses, sans même s'étirer, courent rejoindre les autres à l'abri. |
Un gros nuage noir s'approche, allez, je m'étire, remets mes chaussures, récupère mon vélo tout au fond du fossé et je redescends mon centième col. Il fait frais et le soleil commence à descendre. Tout va bien, je serai rentré avant la nuit et avant les premières gouttes de pluie. Marc TAGOT N°4565 de TOULOUSE (Haute-Garonne) |