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 Sommaire de la revue N° 21 |
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Allez savoir pourquoi le Turini m'avait toujours fasciné! Souvenir sans doute de mes jeunes années où les petites Mini et autres Gordini du Rallye de Monte-Carlo animaient l'actualité des mois d'hiver ! Bref, il me fallait franchir le Turini. Quel rapport avec nos deux roues me direz-vous? Et puis nous sommes mi-avril, au printemps et pas en janvier ! D'abord je vais beaucoup moins vite; la limitation de vitesse est passée par là, ensuite, se tenir 'debout' sur deux roues sur le verglas, c'est encore beaucoup plus scabreux que sur quatre. Quant à la neige, elle est partout ! Car le Turini, je suis en train de le franchir non pas à la sueur de mon front aux stalactites de mon menton. MENTON ! J'ai quitté le soleil de Menton ce matin pour réaliser mon rêve, tuer mes fantasmes, combler mon ego freudien. La réalité dépasse la fiction. A mesure que le sommet se rapproche, la partie de patinage devient de moins en moins artistique. J'ai une fâcheuse tendance à partir en sous-virage et le contre-braquage manque d'efficacité. Plusieurs fois il me faut mettre pied à terre pour sortir des rails ou franchir en pas glissé de grandes plaques de verglas. Ma moyenne est désastreuse. A ce train-là je ne serai pas à quelques centièmes mais à des heures du record. Je vais manquer les gros titres de la presse Centcolienne dans le style "II A VAINCU.." |
La température est hivernale et même pire que cela. Le rêve se transforme en mirage : l'oasis du col, le fumet odorant d'un bon chocolat... "J'ai eu droit à mon chocolat chaud." "Je me suis réchauffé à la chaleur du fourneau." L'après-midi, sur la route de Triganu et du Verdon, au pied du Col Bas, il y avait le village de Caille (sic - Michelin 84-8) et il neigeait... Bernard ESNAULT N°5951 Paris |