Communication à l'Académie des Sciences du Professeur G.P. DALET Titulaire de la chaire d'Anthropologie Générale et de Déconnographie Appliquée Novembre 3982 : Il aura fallu attendre la fin du XXXXème siècle pour établir enfin, d'une façon certaine, la réalité de l'existence dans la 2ème moitié du XXème siècle de l'HOMO CYCLOTOURISTICUS ( variété COLOPHILUS°. Après l'homo habilis, l'homo Erectus, l'homo Sapiens ( et sa variété dominicale l'homo Sapionce), mon équipe et moi-même avons pu observer les restes parfaitement conservés de plusieurs individus appartenant au chaînon manquant et aujourd'hui disparu de l'HOMO CYCLO... En effet l'importante calotte glaciaire qui a envahi la France depuis une vingtaine de siècles est en train de se retirer et nous avons pu retirer des glaces une quinzaine de spécimens en excellent état. Ces pauvres créatures avaient dû être surprises par les glaces au cours d'un de leurs exercices favoris car ils étaient juchés sur d'étranges machines qui devaient leur servir dans les déplacements. L'examen de documents dont ils étaient porteurs indiquait " B.R.A. 1981 " ; en dehors de la date qui nous donne une indication précieuse, nous n'avons pas encore pu établir la signification des lettres qui précèdent. L'observation des engins bizarres qui les portaient nous a amenés à confirmer l'une des hypothèses les plus audacieuses qui avait été émise avant cette découverte. Nous avons maintenant la certitude que ces pauvres êtres se déplaçaient grâce à ces machines qui étaient mues par leur seule force musculaire. La constatation d'une telle bizarrerie nous a conduits à penser que ces pauvres individus avaient l'esprit totalement dérangé et qu'il était heureux que cette espèce dégénérée soit maintenant éteinte. En effet quand on songe à la fatigue que devait engendrer cet exercice, on ne peut que rester confondu devant un moyen aussi rustique. Cet aspect des choses est aggravé par le fait que nous avons à faire à des exemplaires d'HOMO CYCLO... variété COLOPHILUS (littéralement : qui aime les cols). Il s'agissait donc d'Hommes qui, non contents de se déplacer en plein air sur des machines sans moteur, aggravaient leur cas en empruntant les routes difficiles des massifs montagneux. La cause est maintenant claire, l'HOMO COLOPHILUS était un individu totalement dégénéré et passablement oligophrène. |
L'examen des documents qui restaient dans les sacoches nous a laissés très perplexes et nous porte à croire que l'HOMO COLOPHILUS se livrait en groupe à des cultes bizarres, adorant des divinités païennes et inconnues désignées par des codes restés actuellement sans signification exacte : B.R.V. - B.R.A.- R.C.P. -B.C.M.F.- R.3.C., etc... Un document a retenu particulièrement notre attention. Il s'agit d'un parchemin vert intitulé " Club des 100 Cols ". Ce document laisserait à penser qu'il s'agissait en fait d'un diplôme attribué à chaque individu qui aurait grimpé 100 cols différents sur l'une de ces étranges machines. Toutefois, nous nous refusons à croire que l'esprit de ces créatures était dérangé à ce point. Les savants consultés pensent qu'il s'agit plutôt d'une plaisanterie douteuse. Une dernière interrogation subsiste encore à propos de l'HOMO COLOPHILUS : pourquoi a-t-il disparu ? L'explication fournie par le Savant Anatomiste G. Lakeket recueille l'accord de tous nos confrères sérieux. Elle est la suivante : le mode de transport aberrant choisi par ces pauvres ancêtres les laissait dans un tel état de fatigue qu'ils n'avaient même plus la force d'accomplir, avec leurs compagnes, les gestes élémentaires indispensables à la survie de l'espèce qui se serait éteinte à la suite de cette carence de fonctionnement. Professeur G.P. DALET |