Revue N°5 page 27
A PROPOS DE COLS
Semaine Fédérale 1976 à Valence - Concentration des "100 Cols" au Col de CARRI : tout un programme.
Et bien sûr, comme de nombreux confrères des "100 Cols", je l'ai loupée. A cela, plusieurs raisons. Premier obstacle, il fallait "abattre" un certain nombre de kilomètres pour arriver à Carri, et si l'on veut jouir un peu du spectacle de la nature, bien entendu, point n'est besoin de courir. Partir tôt, c'est là la solution, mais on se prive alors de l'"ambiance" de la semaine. Deuxièmement, il fallait y monter à Carri, et là encore, un certain nombre s'y sont laissés prendre ; les habitués de la montagne prennent leurs précautions et ne s'en laissent pas conter, le petit braquet est toujours de rigueur, d'ailleurs le 28 x 26 équipant le tandem n'a pas été nécessaire, alors qu'il l'a été au Rallye de l'Ermitage, mais mon équipière, malgré ses 11 ans, est vaillante à la tâche et il y a tout lieu de l'en féliciter. Et dans cette lente élévation vers le sommet, nous avons trouvé de nombreux cyclos connus ou inconnus tel Gaby Bourdier de l'A.C. Clermont qui souffrait beaucoup de la chaleur (troisième obstacle) :
- Alors Gaby, fait chaud.
- Oh oui, alors !
- C'est quand même moins dur que le Pas de Peyrols.
- Pas sûr.
Et pourtant il n'est pas normand.
Et pourtant, quand j'y suis passé au Pas de Peyrols, une semaine plus tard, et en descendant, avec le même équipage, j'ai démanchonné deux chambres, tellement ça chauffait. Peut-être avait-il raison, Gaby, après tout...? Et une raison encore, tout aussi valable que les autres, est qu'en sortie de ce genre nous sommes toujours réunis, et que roulant à sa mesure, chacun va vers un regroupement de temps en temps, au détriment de la "moyenne".
Tous ces éléments ont fait, donc, qu'au pied du Col de Carri, nous avons déjeuné et qu'ensuite nous sommes montés et, par conséquent, arrivés un peu tard. La Concentration était terminée. Aux dires de certains, nous n'aurions pas perdu grand chose. Voire.
L'amitié d'une parole, d'un regard, d'un clin d'œil est plus enrichissante bien souvent que les longues palabres, surtout entre gens qui poursuivent le même idéal ; lesquelles gens, se complaisent souvent dans la solitude. Et cela m'aurait quand même bien étonné que ce rassemblement fut quelconque ; l'esprit cyclo c'est autre chose.
Bref, nous l'avons loupée, mais espérons bien, pour 1977, nous rattraper largement.
Daniel PROVOT de Versailles (78)